Le Birobidjan est la première région autonome juive de 36 000 km² située en Sibérie dans l’extrême Est de la Russie, non loin de la frontière russo-chinoise, à une centaine de kilomètre du fleuve Amour. Il est important de préciser que sa capitale porte le même nom pour éviter des confusions très courantes.
C’est au début des années 20 que Staline décida d’apporter à la communauté juive de l’Union Soviétique un oblast c’est-à-dire une division administrativement autonome. Dès 1931, la ville de Tikhon-Kaya changea de nom et devint la ville de Birobidjan, capitale de la région du même nom. Malgré une situation géographique très excentrée et un climat rude caractéristique de la Sibérie, près de 40 000 juifs arrivèrent à Birobidjan en provenance de l’Ouest de l’Union Soviétiques. L’objectif de Staline était initialement de peupler cette région voisine de la Chine et de convertir le peuple juif aux travaux manuels et ainsi, éviter le développement d’intellectuels au sein de cette communauté. Cet outil de propagande fonctionna dans un premier temps car certaines personnes de confession juive arrivèrent même en provenance d’Europe de l’Ouest.
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Après la Seconde Guerre Mondiale, les relations entre Staline et la région se dégradèrent. Une politique de répression se mis en place. Les intellectuels et comédiens juifs ont été emprisonnés et envoyés dans les goulags. Cette politique déployée par Staline s’expliqua par le ralliement affiché d’Israël aux Etats-Unis dans un contexte de Guerre Froide. L’attrait d’Israël étant naturellement plus fort. La majorité des juifs de cette région ont alors émigrés vers cette terre du Moyen-Orient. Il faudra attendre la mort de Staline pour que les relations s’aplanissent.
Aujourd’hui, la population de la région du Birobidjan est estimée à 180 000 habitants mais seulement quelques milliers sont de confession juive.
