La calculatrice présentée ci-dessus est un outil d’estimation conçu pour modéliser les principaux frais d’un contrat d’affacturage. Toutefois, certains paramètres et particularités propres à chaque entreprise ou factor ne sont pas totalement intégrés volontairement dans le calcul. Voici les éléments à connaître avant d’utiliser les résultats comme outil de décision.

🚫 1. Ce que la calculatrice n’intègre pas

🔸 Les frais annexes :
Ils peuvent inclure les frais de dossier, frais d’impayés, frais de contentieux, d’audit, et bien d’autres. Ces coûts satellites varient fortement d’un factor à l’autre et d’une entreprise à une autre.

🔸 La saisonnalité du chiffre d’affaires :
Certaines entreprises réalisent une large part de leur chiffre d’affaires à certaines périodes (exemple : les sociétés de commerce de gros de jouets qui concentrent leurs ventes en fin d’année). Cela modifie le profil de l’encours moyen. Une méthode linéaire a été retenue ici pour plus de lisibilité.

🔸 Les retards de paiement des débiteurs :
En cas de retard, l’encours augmente et mécaniquement, les frais de financement aussi. Certaines sociétés d’affacturage appliquent des frais spécifiques (commission de prorogation, ou une commission de financement majorée) qui ne sont pas simulés ici.

🧾 2. Précisions sur le modèle de calcul 

🔸 La retenue de garantie :
La retenue de garantie, contrairement à la rétention de financement, entre pleinement dans l’assiette de calcul des frais financiers et de ce fait, elle n’est donc pas modélisée isolément dans la calculatrice.

🔸 Les contrats forfaitaires :
La calculatrice n’est pas adaptée aux offres packagées avec une tarification au forfait. Très souvent, les factors proposent des solutions complètes (et non sur-mesure) avec un prix forfaitaire mensuel au TPE.

🔸 Le minimum annuel de commission :
Les sociétés d’affacturage appliquent quasi-systématiquement un minimum annuel de commission d’affacturage exigible dès la première remise de créances, qui s’établit généralement autour de 70 % de la commission théorique prévue. Ce seuil n’est pas simulé ici.

⚠️ 3. Points de vigilance à retenir

🔸 Règle d’unicité du compte client :
En affacturage, lorsqu’un client est cédé, c’est tout son chiffre d’affaires qui est transféré au factor. Il est essentiel de bien isoler les clients cédés dans vos projections.

🔸 Financement par billet à ordre :
Ce mode de fonctionnement est opérationnel mais peu répandu. Il est très souvent intéressant dans un contexte multi-bancarisé, mais n’est pas toujours proposé par les factors.

🔸 Dates de valeur appliquées par le factor :
Certains factors appliquent des dates de valeur spécifiques sur les opérations de crédit et débit qui peuvent accroître les frais de financement. À vérifier à chaque structuration du programme d’affacturage.

🔸 Encours approuvé vs encours non-approuvé :
Il est essentiel d’effectuer une étude en amont pour connaître le niveau des encours approuvés de chaque client cédé par le factor. Cela permet d’éviter une mauvaise surprise à savoir un financement effectif inférieur à celui théoriquement attendu.

📝 En conclusion

Ce simulateur est un outil d’aide à la réflexion, pas un outil de décision définitif. Les résultats peuvent varier fortement selon les paramètres choisis. Il est recommandé de tester plusieurs hypothèses (sans surestimer les volumes) et, pour tout projet structurant, de se faire accompagner par un expert indépendant ou par son banquier.