Le mot « tourisme » évoque aujourd’hui une activité universelle, à la croisée du loisir, de la culture et de la découverte. Pourtant, cette pratique n’a pas toujours été accessible à tous et son évolution est justement le reflet des transformations sociales, économiques et culturelles profondes de la société. Cet article propose de revenir sur l’origine du mot « tourisme » et sur la manière dont cette pratique devenue un loisir s’est progressivement démocratisé, tout en examinant les enjeux contemporains qui l’entourent.
L’origine du mot « tourisme »
Le terme « tourisme » trouve ses racines dans le « Grand Tour », une pratique initiée au XVIIIème siècle en Angleterre. Destiné aux jeunes aristocrates britanniques dans l’objectif de parachever leur éducation, ce voyage initiatique d’environ un an les menait à travers l’Europe continentale, avec des étapes emblématiques comme Paris mais surtout l’Italie et Rome.
Le terme anglais « tourism » a été francisé en « tourisme » vraisemblablement par Stendhal avec la publication en 1838 de son ouvrage « Mémoires d’un touriste ». L’auteur emploie pour la première fois ce mot pour décrire des voyages effectués à des fins de loisir ou de culture, se distinguant ainsi des pèlerinages religieux ou des déplacements commerciaux.
Au départ, ces voyages étaient réservés à une élite sociale qui disposait des moyens nécessaires pour entreprendre de tels périples. Cependant, cette conception élitiste du tourisme allait rapidement évoluer grâce aux bouleversements socio-économiques de l’époque moderne.
La démocratisation du tourisme
L’avènement de la révolution industrielle au XIXème siècle marque un tournant majeur dans l’histoire du tourisme. L’essor des chemins de fer, des bateaux à vapeur et, plus tard, des voitures et des avions a réduit de manière significative le temps et le coût des voyages. Parallèlement, les congés payés instaurés dans les années 30 ont permis à une plus grande partie de la population de s’adonner au plaisir de découvrir de nouveaux horizons. Sans oublier la création de la première agence de voyage Thomas Cook qui a été l’un des éléments clef dans l’industrialisation du tourisme.
L’ère numérique a évidemment joué un rôle crucial dans la démocratisation du tourisme. L’émergence de plateformes en ligne telles que Hotels.com, Lastminute.com ou encore des services proposés par des enseignes de grande distribution comme Carrefour ou Leclerc a transformé la manière de construire nos voyages. Les comparateurs de prix, à l’image de Bourse-des-vols.com, permettent aux voyageurs de trouver des offres adaptées à leur budget, rendant le tourisme plus accessible que jamais. Cette simplification des procédures de réservation, couplée à une concurrence accrue entre les prestataires, a élargi le champ des possibles pour de nombreux voyageurs.
Cependant, malgré cette accessibilité croissante, certaines destinations restent encore aujourd’hui le privilège d’une minorité. Les voyages vers des lieux éloignés ou exotiques, tels que les îles tropicales ou les safaris en Afrique, restent très onéreux. Cette réalité s’explique en partie par le coût élevé des billets d’avion, lequel est directement lié au prix fluctuant du pétrole. Ces contraintes économiques soulignent que, malgré sa démocratisation, le tourisme conserve parfois des aspects inégalitaires.
Conclusion
Le mot « tourisme » témoigne d’une évolution fascinante, passant d’une pratique réservée à l’élite à un phénomène largement accessible. Néanmoins, le tourisme contemporain est associé des problématiques majeures. Le surtourisme, qui menace des sites naturels et culturels prisés, interpelle sur la nécessité de réguler les flux touristiques ou de protéger certains lieux. Par ailleurs, l’impact écologique des transports et des infrastructures touristiques appelle à un tourisme plus durable et responsable. Enfin, l’ère numérique a bouleversé les habitudes des voyageurs, offrant des outils de planification inédits mais soulevant aussi des questions sur l’authenticité des expériences.
Le tourisme est incontestablement un vecteur de découverte et d’épanouissement personnel. Mais cette pratique devenue une pratique de masse nous poussent à réfléchir sur la manière d’aborder les voyages tout en respectant les équilibres écologiques et sociaux indispensables qui sont indispensables à sa propre pérennité.